Vie privée (Rebecca Zlotowski)

Ah là là, ça aurait pu être pas mal du tout, mais non. Le truc est juste bancal d’un peu partout malgré l’immense potentiel sympathique parce que la pléiade de comédiens et franchement un embryon d’histoire qui est accrocheur. Mais donc malgré la merveilleuse Jodie Foster, ça ne fonctionne pas.

Et pourtant son duo avec Daniel Auteuil lui fonctionne très bien, et aurait dû franchement donner quelque chose. J’aime aussi beaucoup la relation mère-fils avec Vincent Lacoste, et c’est fou mais pris indépendamment il y a beaucoup de choses très bien, c’est juste l’ensemble qui est foireux et n’arrive jamais complètement à décoller.

Jodie Foster est donc une psy parisienne typique qui vient de perdre une patiente d’un suicide (Virginie Efira). Elle ne comprend pas bien pourquoi mais elle est bouleversée au point de verser des larmes de manière spontanée et toute la journée. Elle finit par aller voir une hypnothérapeute, tout en n’y croyant pas du tout, et se retrouve dans une sorte de transe régressive qui lui « parle » par paraboles étranges. Elle en déduit en tout cas qu’elle a un lien très fort avec sa patiente, et elle soupçonne un meurtre plutôt qu’un suicide. Elle va alors essayer de mener l’enquête avec l’aide de son ex-mari.

Mais le film n’arrive pas à choisir entre Arabesque et Blue Velvet, donc on est soit dans un Agatha Christie dans le milieu psy et juif parisien, soit dans un délire onirique lynchien qui creuse dans la psyché de cette psy un peu beaucoup névrosée. Les deux films avaient le potentiel d’être très bien, et la pléiade de comédiens et comédiennes est juste parfaite, mais comme le film patauge un peu entre les deux, ça se termine en eau de boudin sur un « twist » rapidement amené alors qu’on est arrivé au bout d’intrigues assez « mal menées », de dialogues pas toujours très convaincants, et globalement d’un « hic » assez difficile à expliquer tous les 3 plans.

C’est donc assez décevant, et c’est dommage…