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Que ma joie demeure ?

Sacrip’Anne et moi j’ai l’impression qu’on est dans une résonnance qui parfois me file le vertige. Alors qu’on s’est vu une demi-fois dans nos vies mais qu’on se lit depuis toujours, je pourrais faire mien tant de ses articles…

Et celui-ci fait mouche à un point assez dingue.

[…] Je crains, profondément, viscéralement, que les années à venir seront terribles, qu’on a mangé notre pain blanc et que la fin de nos vies (pour les gens de ma génération) sera beaucoup plus sombre que le début. On est trop nombreux, on a trop foutu en l’air tant de choses essentielles à notre survie, on n’a pas trouvé moyen de faire entendre raison au club des superpuissants.

[…] Mon système de survie, celui qui me rend capable de me lever le matin et de faire ce que j’ai à faire, à ma microscopique échelle, c’est de cultiver les bonheurs à ma portée, plus ou moins intenses, plus ou moins fugaces.

[…] Ce qui se présente à nous comme portes ouvertes sur le bonheur, c’est tout ce qu’il y a. Même incertain, même fragile, même risqué. Tout ce à quoi on puisse prétendre. Alors tant que je peux, je resterai là, bras et coeur ouverts. Même si ça fait, aussi, parfois hurler de douleur, d’être capable de ressentir ça. Inconsolable, peut-être. Mais jamais incapable d’amour, j’espère. Même quand viendra le pire.

Sacrip’Anne dans In pursuit of happiness

Alors il y a sans doute notre proximité en âge et extraction, et globalement en expériences, mais cela va au-delà. Peut-être un marqueur générationnel de ces jeunes quinquas ou en devenir ( ^^ ), mais clairement on n’arrive plus à s’enchanter d’un monde qui dépérit à vue d’œil à tant d’égards. Et malgré tout cela, on essaiera. Toujours, toujours.

0 réflexion au sujet de « Que ma joie demeure ? »

  1. Je ressens ces mots tous les jours moi aussi. Je m’accroche à tous les petits moments de rire ou d’amour, la gentillesse des gens autour de moi, les petites choses que je peux faire pour rendre le quotidien moins pire… sinon je coule.

  2. Je le dis parfois : je n’ai aucun regret d’avoir fait un enfant, mais j’ai des remords.

    Mon seul « soulagement », c’est que sa « normalité du monde » prend déjà en compte en l’état actuel de la Terre, là où nous, quadras, la voyons brûler plus que jamais. Il se rendra compte des dégâts une fois adolescent, j’imagine. Il va falloir être prêt à répondre à ses questions.

    J’ose croire (par puissance du déni) qu’il verra de son vivant, avec le moins de souffrance possible, un retour à un monde plus prévenant et apaisé. Pour l’heure, oui, cultivons notre jardin, encore et toujours.

    1. Pour toi, comme Anne, qui avez des enfants, c’est en effet une prise de tête supplémentaire et vraiment pas une sinécure. On verra surtout la brutalité des basculements sociétaux qui vont s’opérer partout. On reviendra forcément à une forme d’équilibre, mais avec quelles adaptations… :gene:

  3. Tout est chaos
    A côté
    Tous mes idéaux : des mots
    Abimés…
    Je cherche une âme, qui
    Pourra m’aider
    Je suis
    D’une géneration désenchantée
    Désenchantée…

  4. J’oscille.. parfois j’ai peur (pour les enfants, surtout, les basculements sociaux dont tu parles plus haut sont en cours), mais toujours, pour ne pas sombrer, je tente de voir le plus beau autour de moi (essentiellement lié à cette nature que l’humain abîme, d’ailleurs). Parce qu’effectivement, que nous reste-t-il d’autre ? Alors, s’accrocher. Et aller à un concert de Zaho de Sagazan, le vivre à fond 😉

  5. Vous êtes toutes et tous d’ une grande lucidité implacable et je partage la majorité de vos opinions …
    Mais j’essaie tout comme vous tous et toutes de m’accrocher encore à pleins de jolies petites choses qui nous entourent.
    Le sourire d’ un étranger, des échanges furtifs, éphémères avec des gens sympathiques, l’affection que me et que je donne à mes amis les Animaux et quelques humains sensibles.
    Préserver tout ce que je peux de la nature, des animaux , garder toujours bien vivant mon sentiment de compassion,d’empathie envers tout ce qui est du domaine du vivant. Prendre soin de toutes mes plantes, de mon jardin intérieur et de préserver ma et nôtre capacité du rêve et de l’imagination ,eh oui je tente de cultiver tant bien que mal moi aussi  » mon propre jardin  » comme disait mon cher Voltaire.
    D’une encore jeune quinqua souvent ttrès triste mais pas toujours raplapla quoique :mainbouche: ….
    :bisou: :amitie: Matoo

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